RSE : mieux agir pour protéger le capital naturel

Préambule

Chez Permis de Bouger, nous sommes sensibilisés aux démarches RSE. Si vous ne le saviez pas encore, il y a deux raisons possibles : 

  • Vous venez de nous découvrir. 🤩 Dans ce cas, bienvenue chez nous ! 
  • Vous ne nous suivez pas sur Linked In. Ce n’est pas bien ! 😟 Bon, il est encore temps de vous rattraper en nous suivant dès maintenant. 😁

Bref, ne nous éparpillons pas trop vite…

Il y a quelques semaines, nous avons publié un article sur la démarche RSE et les indicateurs pour progresser. On y parlait de capitaux économiques, sociaux et environnementaux. 

Suite à celui-ci nous avons décidé de revenir sur le capital naturel. Nous allons vous aider à comprendre comment les entreprises peuvent le protéger et surtout comment elles peuvent mesurer l’impact direct et indirect de leurs actions. 🔎

Allez, fini de blablater ! Rentrons tout de suite dans le vif du sujet, il y a urgence pour notre belle planète 🌍👇


Le capital naturel : qu’est-ce que c’est ?

C’est un sujet que nous avons rapidement évoqué dans le précédent article sur la démarche RSE. Nous y expliquons que le capital naturel correspond à l’ensemble des ressources d’origine naturelles que nous pouvons trouver sur la planète. Si certaines de ces dernières se renouvellent très rapidement, d’autres nécessitent plusieurs siècles. 😲 Malheureusement, dans notre système actuel, nous avons tendance à consommer l’ensemble de ces ressources ou à les détruire sans qu’elles n’aient le temps de se régénérer. 😞 


Notons également que le capital naturel (ou environnemental) est le pilier le plus important du développement durable. Les évolutions économiques et sociales dépendent de ce dernier. Il permet l’équilibre de tout un écosystème. Il y a donc urgence à le protéger ! 🚨

Pourquoi le capital naturel est-il la responsabilité des entreprises ?

Comprenez ici que le capital naturel n’est pas QUE la responsabilité des entreprises. Toutefois, il est AUSSI la leur. Voyons pourquoi. 👇

L’exemple de la morue dans les années 50

Durant cette période dans le nord-ouest de l’Atlantique, l’évolution des technologies et des équipements ont permis de pêcher la morue en très grande quantité. 🎣 Malheureusement, l’Homme n’a pas pris en compte les limites de cette ressource. Par conséquent, les revenus générés par la vente du poisson ont pris le dessus sur la valeur brute de la ressource. 👀


L’Homme a alors liquidé ce capital naturel pour créer des “revenus”. Les conséquences de cette gestion furent catastrophiques. En seulement 40 années, la biomasse présente dans l’Atlantique nord a été réduite à 1 %. Il a fallu que le gouvernement canadien interdise la pêche dans cette zone pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Ça fait froid dans le dos. 😰

Les entreprises : les plus gros exploitants du capital naturel

Aujourd’hui, toutes les entreprises exploitent le capital naturel de manière directe ou indirecte. Elles transforment les services fournis par les écosystèmes naturels en une valeur marchande et économique. Or, avec une gestion comme dans l’exemple précédent, nous risquons d’arriver jusqu’à l’épuisement total du capital naturel disponible sur la planète. 


Pour cette raison, les entreprises ont la plus grande responsabilité quant à la pérennité du capital naturel. Ce sont elles qui en sont responsables. Donc, il est essentiel qu’elles prennent en compte la régénération des ressources exploitées dans leur business model pour ne pas épuiser l’ensemble du capital disponible. C’est ce qu’on appelle le capitalisme naturel ♻️

Capitalisme naturel : prendre soin de la poule aux œufs d’or

Le capitalisme naturel est un système économique qui repose sur le respect du pilier environnemental. Il s’agit d’une approche durable de l’exploitation des ressources naturelles.

Comment fonctionne le capitalisme naturel ?

Vous vous souvenez de nos morues (ou des cabillauds pour les puristes 🙃) ? Dans une démarche de capitalisme naturel, l’exploitation aurait été tout à fait différente. Pour commencer, le stock de poisson aurait été géré comme une ressource limitée en s’assurant de ne pas pêcher les morues plus vite qu’elles ne peuvent se reproduire. 🐟


Pour ce faire, il est essentiel de comprendre le fonctionnement de tous les écosystèmes naturels qui dépendent et tirent profit de la morue puis de les imiter. C’est ce qu’on appelle le biomimétisme. Par ailleurs, l’objectif de cette pêche ne serait plus la vente de morue, mais plutôt nourrir les gens. Ce qui fait une grande différence puisque contrairement aux institutions financières, l’appétit de la population présente une limite. 🍴


Comment être sûr de ne pas détruire le capital naturel ?

C’est l’un des défis de la RSE : mesurer l’impact des entreprises sur le plan environnemental, social et économique. Vous l’aurez compris, ici on ne s’attardera pas sur les deux derniers.


Les entreprises responsables doivent donc mesurer leur impact sur le capital naturel dans le but de les réduire. Pour cela, plusieurs solutions s’offrent à elles. 🙌


Définir et suivre des indicateurs 

Ces indicateurs, il en est question dans notre article sur les indicateurs pour progresser en RSE. On les appelle les KPI (Key Performance Indicator). Parmi eux on retrouve notamment :

  • 💨 Les émissions de gaz à effet de serre
  • 🚿 La consommation d’eau
  • 🗑 La production de déchets
  • ⭐️ La consommation des matières premières

Faire des analyses de cycle de vie (ACV)

Dans cette configuration, l’entreprise ne mesure pas uniquement ses impacts directs. Elle prend également en compte tous les impacts de ce qu’elle vend depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie des produits.


Ces ACV donnent des résultats quantitatifs sur 15 critères tels que le CO2, l’eau, l’extraction de minerais, la production de substances cancérogènes, etc.


Des mesures qui ont leurs limites

Malheureusement, les KPI et les ACV ne permettent pas de comparer deux produits, voire la même entreprise à deux moments différents. Ceci est dû au fait qu’il est très rare que l’un des deux objets comparés soit meilleur sur tous les critères à la fois. Pour faire simple, chaque produit ou chaque entreprise présente des points forts et des points faibles. Il est donc quasiment impossible de définir celui ou celle qui a l’impact écologique global le plus faible avec ces méthodes. C’est un peu l’histoire du chat qui se mort la queue ! 🙀


Goodwill management : mesurer pour comparer

Le cabinet de conseil en performance économique responsable Goodwill management a pris en considération ces difficultés de comparaison et propose donc deux manières de mesurer l’impact environnemental des entreprises.

L’empreinte écologique

L’entreprise propose de traduire tous les impacts en équivalent hectare terrestre. Par conséquent, les comparaisons sont bien plus simples. Et nous, on aime les choses simples. 🤗 Un produit avec un impact de 5 hectares sera donc moins bon pour la planète qu’un produit avec un impact de 2 hectares. 😉


C’est avec cette méthode qu’on a pu signaler que si tous les pays vivaient comme nous le faisons en France, il faudrait trois planètes pour vivre durablement. Cette méthode est également à l’origine du calcul du “jour du dépassement”. Celui-ci est calculé grâce à la capacité de régénération des écosystèmes et d’absorption des déchets que nous produisons. Ce jour gagne chaque année du terrain. En 2021, le jour du dépassement se tenait le 29 juillet. 🥺️


La comptabilité environnementale 

Cette méthode consiste à convertir tous les impacts en euros. Ainsi, nous sommes capables de comparer la valeur économique et sociale de nos actions avec le capital naturel que nous endommageons pour produire.


Ce bilan comptable comprend le prix en euros de l’impact environnemental direct d’un produit ou d’une entreprise et celui de l’impact environnemental indirect. Pour ce faire, la pollution de l’air, l’utilisation des sols, la gestion des déchets, la pollution et la consommation de l’eau sont autant de facteurs pris en compte. Leur conversion en euros permet d’établir un bilan comptable global. 


Mesurer c’est bien. Ajuster, c’est mieux !

Toutes ces mesures poussées et complexes permettent d’établir un bilan des entreprises quant à leur impact sur le capital naturel. Aussi, elles sont un excellent moyen de comparer les avancés après chaque action mise en place par les entreprises pour limiter leur empreinte. 


Ces calculs ne sont utiles que s’ils sont utilisés pour évaluer les progrès et l’impact de nouvelles stratégies RSE. Un ajustement des stratégies est souvent nécessaire après chaque bilan. C’est uniquement de cette manière que les entreprises peuvent espérer s’approcher d’un impact environnemental proche de zéro et ainsi conserver le capital naturel. Ou du moins, lui donner le temps de se régénérer. 🌍


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